Huit mois après son interpellation dans le hall d’un palace de Manhattan, le procès de P. Diddy s’est ouvert le 5 mai dernier et n’a pas fini de faire les choux gras de la presse. Plus d’une centaine de personnes accusent le célèbre producteur de viol et/ou d’agression sexuelle, notamment lors des "freak offs", les soirées lubriques qu’il avait l’habitude d’organiser dans ses propriétés. Parmi les victimes présumées, 25 d'entre elles ont affirmé qu’elles étaient mineures lorsque les faits se seraient produits.

Placé en détention provisoire immédiatement après son arrestation, P. Diddy a toujours clamé son innocence et multiplié les demandes de liberté conditionnelle, en vain. Mais le quinquagénaire n’a pas dit son dernier mot et a bien l’intention d’user de tous les recours possibles pour assurer sa défense.

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P. Diddy @ YouTube

De fausses accusations ?

Jugé pour pour trafic sexuel, extorsion et organisation de réseau de prostitution, P. Diddy doit aussi répondre de l'incident durant lequel il s’en serait pris à Bryana Bongolan. La créatrice de mode et amie de Cassie Ventura accuse le milliardaire de l’avoir suspendue au-dessus du vide, depuis un balcon situé au 17ème étage.

Seulement, les avocats de P. Diddy affirment que Cassie Ventura, le témoin clé de cette affaire, n’aurait en réalité rien vu du tout. Ils ont ainsi présenté à la cour un message de la chanteuse envoyé à l’une des employées de P. Diddy, Kristina Khorram, dans lequel elle lui a écrit : "Je viens de découvrir une connerie de fou". Une phrase qui, pour la défense, est une preuve évidente que l’ex-compagne de leur client aurait appris l’incident après coup.

P. Diddy demande l’annulation de son procès

L'accusation a également affirmé, photos à l’appui, que l’accusé aurait violemment projetée Bryana Bongolan contre des meubles, lui causant des contusions à la jambe et des blessures au cou. Sauf que là encore, l’équipe de P. Diddy a contre-attaqué en informant que les métadonnées des photos prouvent qu’elles ont été prises le 26 septembre 2016. Or, à cette date, l'ennemi juré de 50 Cent se trouvait sur la côte Est des États-Unis et ne pouvait donc pas être impliqué dans cette supposée altercation qui aurait dégénéré.

Et cet argument a fait mouche puisque face aux preuves avancées par la défense, les procureurs ont revu leur copie : selon eux, l’incident du balcon n’aurait finalement pas eu lieu le 26 septembre mais plutôt quelques jours plus tard, autour du 29 ou du 30 septembre. Une rectification tardive, qui ne fait que renforcer le flou autour de la véracité du témoignage initial ; ce que les avocats de P. Diddy n'ont pas manqué de le souligner.

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Bryana Bongolan @ Getty Images

Aussi, selon TMZ, l'équipe juridique du fondateur de Bad Boy Records a déposé une nouvelle demande pour annuler le procès en cours, arguant que les procureurs auraient eu recours à de faux témoignages.

Ce n'est pas la première fois que les avocats de P. Diddy cherchent à faire annuler son procès. En mai dernier, ils avaient déjà pointé du doigt la destruction d’empreintes digitales sur une bouteille de cocktail Molotov, censée avoir été utilisée pour détruire la voiture du rappeur Kid Cudi. P. Diddy avait alors affirmé que cette action avait été réalisée volontairement, de manière à influencer le jury en sa défaveur. À l’époque, le juge avait rejeté la demande. En sera-t-il de même d’ici quelques jours ?

Affaire à suivre…