Bien qu'il se disait en pleine forme, Jean-Marie Le Pen a été victime d’une légère forme d’AVC en février 2022, ce qui a mené à son hospitalisation en urgence. L’année suivante, le fondateur du Front national a de nouveau été admis à l’hôpital, à la suite d’un malaise cardiaque, son état étant jugé préoccupant par ses médecins. En novembre 2024, il a été hospitalisé dans un établissement de santé de Garches, en région parisienne, pour procéder à des examens, au vu d’un état de faiblesse général.
C’est en ce lieu que le Menhir s’est éteint le 7 janvier 2025, à l’âge de 96 ans, laissant derrière lui trois filles, ainsi que son épouse Jany. Si Marie-Caroline et Yann Le Pen ont pu l'accompagner jusque dans ses derniers instants, leur petite sœur a eu la douleur d’apprendre la mort de leur père via la presse, dans l’avion, lors d’un déplacement à Mayotte. Et la benjamine de la famille n’était pas au bout de ses peines.

Des épreuves qui s’enchaînent
En effet, le 31 mars 2025, le Tribunal correctionnel de Paris a reconnu Marine Le Pen coupable de détournement de fonds publics et l’a condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, aménagés sous bracelet électronique, ainsi que cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate.
Une lourde peine pour celle qui envisageait de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2027. Mais alors qu’elle a décidé de faire appel du verdict, la tante de Marion Maréchal a d'autres affaires à régler, notamment en ce qui concerne l’héritage familial. Car d’après les informations de Médiapart, Jean-Marie Le Pen aurait favorisé sa seconde épouse, au détriment de ses filles.
Le média rapporte qu'avant de mourir, le patriarche aurait laissé "une petite bombe à ses trois filles". Il aurait ainsi rédigé "un testament-surprise d'une page", "à l'encre bleue", "un an et demi plus tôt, le 5 août 2023, d'une main peu assurée" .
Dans ses dernières volontés, Jean-Marie Le Pen informe qu’il souhaite "léguer" à sa seconde épouse Jeannine, dite Jany, un pied-à-terre sur lequel lorgnait sa fille Marine. Ainsi, "en complément de ce qu'elle a droit en tant que conjoint survivant", il lui a donné "l'usufruit du reste de {son} patrimoine". Le reste, c'est la propriété de Montretout.

Une prochaine guerre d’héritage ?
Situé à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, le château de Montretout est devenu le fief de la maison familiale, hérité d’Hubert Lambert, mort à 42 ans dans des circonstances non élucidées en 1976. À sa mort, officiellement des suites d'une cirrhose, il aurait également laissé un pactole d'environ 30 millions de francs au leader d'extrême-droite. Une coquette somme, qui aurait permis à ce dernier de se consacrer pleinement à sa carrière politique, sans avoir à vraiment travailler.
Seulement, toujours selon Médiapart, Marine Le Pen avait l’intention de "vendre le bien" pour pouvoir rembourser les amendes et les frais de justice auxquels elle doit s’acquitter depuis sa condamnation. Mais ce sera sans compter sur l’accord de sa belle-mère, qui aura le dernier mot vu qu'elle peut encore disposer des lieux tant qu'elle le souhaite, en vertu du dernier testament de son défunt mari.
De quoi lancer publiquement une guerre de succession qui aurait déjà débuté "en coulisses depuis deux ans" ?
