La soirée du 26 juillet 2024 reste gravée dans la mémoire de millions de Français et de téléspectateurs à travers le monde. Si la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris a été saluée par une partie du public, celle-ci a aussi suscité de vives réactions. En cause notamment : la prestation de Philippe Katerine, déguisé en Dionysos, entouré de drag-queens.

L’artiste s’était affiché presque nu, et peint en bleu, devant les caméras du monde entier. Certains y avaient vu une profanation de la Cène, la fresque de Léonard de Vinci. Les représentants de l’Église catholique, entre autres, étaient donc montés au créneau. De son côté, Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie, a été accusé de blasphème.

En juillet dernier, le metteur en scène de 43 ans a porté plainte après avoir été victime d’insultes et de menaces de mort. Cela a entraîné l’ouverture d’une enquête et l’interpellation de plusieurs suspects. Et ce lundi 5 mai 2025, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict.

Des peines prononcées contre les cyberharceleurs

D’après les informations rapportées par BFMTV, le tribunal a jugé sept personnes âgées de 22 à 79 ans pour cyberharcèlement, injures aggravées et, pour l’un d’eux, menaces de mort. Les sanctions vont de lourdes amendes à des peines de prison avec sursis, assorties de stages de citoyenneté.

Deux d’entre eux ont également vu leurs comptes X, ex-Twitter, suspendus pour six mois. La plupart ont dit qu’ils regrettaient. Mais le parquet a rappelé que ces messages haineux rendent les réseaux sociaux plus dangereux. Quant au plaignant, il a obtenu un euro symbolique de dommages et intérêts.

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Thomas Jolly @ DR

La mise au point de Thomas Jolly

Face à la polémique, le directeur artistique de la cérémonie s’était déjà exprimé. Il avait expliqué que le tableau "Festivités" n’avait rien de religieux. Selon ses propos, il s’était inspiré des rites païens antiques pour représenter l’esprit de fête, en lien avec l’histoire des Jeux.

La justice française veut lutter contre le cyberharcèlement. Et la condamnation de ces sept individus en est la preuve.