Hawa C. 
Huit ans après avoir succédé à David Pujadas à la tête du journal de 20h de France 2, Anne-Sophie Lapix est sur le point de tirer sa révérence. Fin mai 2024, la direction de France Télévisions a confirmé les rumeurs qui circulaient en interne via un communiqué, annonçant que la journaliste présentera son dernier journal télévisé cet été.
Une décision justifiée par Delphine Ernotte, présidente du groupe audiovisuel public depuis 2015, et qui s'explique notamment par les audiences largement devancées par le JT de TF1 depuis quelque temps. Alors qu’il se murmurait que Caroline Roux aurait été pressentie pour reprendre le poste, celle-ci aurait finalement décliné la proposition.
Une promotion surprise ?
Après quelques jours de suspense, la chaîne a enfin dévoilé le nom de la remplaçante d’Anne-Sophie Lapix. Comme l’a rapporté Le Parisien le 19 juin dernier, c’est Léa Salamé qui reprendra le flambeau, tout en conservant Quelle époque !, son émission hebdomadaire diffusée chaque samedi soir sur France 2, en seconde partie de soirée.
C’est donc un tournant majeur qui s’annonce pour le JT de France 2. Car celle qui a longtemps évolué sur France Inter et animé de grands débats politiques tient à relever ce nouveau défi bien à sa manière. Loin toutefois de vouloir tout bouleverser, Léa Salamé compte tout de même ajouter sa petite touche personnelle à ce rendez-vous quotidien avec les Français. “J’ai envie de développer l’international, sans être non plus anxiogène”, a-t-elle expliqué dans les colonnes de La Tribune du Dimanche, avant de nuancer :
Mais je ne viens pas avec mon cahier des charges. Je mettrai ma patte petit à petit.
D’ailleurs Léa Salamé reste lucide et bien au fait qu’il ne faudra pas bousculer un public d’habitués avec des changements trop radicaux :
Mon objectif n’est pas de heurter les téléspectateurs. Ce n’est pas un lieu de spectacle ni le show d’un présentateur.
A assuré la petite protégée de Laurent Ruquier.
En revanche, pas question de se brider non plus : “J’entends garder ma liberté et ne pas m’interdire de sourire de temps en temps”. Tout un équilibre à trouver pour celle qui va devoir faire ses preuves sur un nouveau terrain de jeu et avait d'abord hésité à rejoindre BFMTV. Mais Delphine Ernotte a su la convaincre, en invoquant "sa responsabilité dans une période chaotique".
Une éventuelle prochaine mise en retrait ?
Toujours selon Le Parisien, la patronne du groupe France Télévisions espère bien que sa nouvelle recrue réussira à dynamiser un JT en perte de vitesse face à celui de Gilles Bouleau, sur la première chaîne. Aussi, dès la rentrée prochaine, la production envisage de faire intervenir des personnalités publiques à chaque fin de journal, pour les faire réagir sur l’actualité ou des faits de société. Une idée qui avait déjà été évoquée auparavant, mais n'était pas du goût de la femme de l'homme d'affaires Arthur Sadoun :
Elle va pouvoir ajouter des invités dans la dernière partie du JT afin de mettre en perspective l’actualité, ce que Lapix a toujours refusé.
A glissé une source.
Lancée dans ses déclarations, Léa Salamé a ensuite fait savoir qu’elle n’hésiterait pas à se mettre en retrait si les circonstances l’y obligeaient. Comme l’éventuelle candidature de son compagnon, Raphaël Glucksmann, à l’élection présidentielle de 2027.
Mon couple n’est un secret pour personne, mais on cloisonne énormément nos activités. Il est évident que {s’il venait à être candidat en 2027, NDLR} je me mettrais en retrait.
A affirmé la maman de leur petit Gabriel, qui refuse cependant d'être réduite à "la femme de".
"Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon… Je n’ai jamais senti dans leurs yeux qu’ils me prenaient pour ça", a-t-elle déclaré, avant d'ajouter, un brin piquante :
Il n’a jamais tenu mon stylo. Ni moi le sien.
Vous l'aurez compris, Léa Salamé n'est pas une femme de l'ombre.